YOGA & TANGO

Le tango est une danse fascinante qui à mon sens rejoint le yoga sur beaucoup de points : En effet l’exigence de la posture qui n’est à 1ère vue pas forcément « naturelle » prend quand même appui sur des notions fondamentales :

l’ancrage : afin de laisser vivre un mouvement fluide et léger, il faut « prendre le sol »

l’axe : l’alignement vertical, vertébral, qui part du centre en prenant appui sur notre base (bassin, périnée)

l’auto grandissement : les métatarses en appuis, la colonne peut s’ériger et la tête se connecter au ciel

l’équilibre et l’aplomb (seul et avec l’autre) : La compréhension et le ressenti des différentes composantes de l’équilibre et du maintien, étant fondateur d’un mouvement alliant puissance et souplesse.

A mon sens, il a y aussi comme dans la posture de yoga cette notion de sthira sukha : trouver la juste mesure entre la fermeté, la vigilance ; et “l’abandon dans l’effort”. On pourrait donc dire que dans la posture du tango il faut trouver l’équilibre entre l’effort nécessaire au maintien, et la détente. 

Aussi, comme dans une asana, outre la qualité technique, l’essentiel se joue dans la qualité de présence : présence à soi, à l’autre, à la musique et à l’entourage.

Comme toute pratique qui implique le corps et la conscience, le tango est une danse énergétique, où sont à l’oeuvre des forces dans le donner et le recevoir avec le partenaire, dans l’énergie que l’on prend du sol et que l’on redistribue, dans la place de la respiration, dans l’exploration des frontières des corps et de son ouverture au niveau du cœur.

Enfin, tout comme le hatha yoga tend vers l’équilibre entre soleil et la lune, le tango permet de danser avec l’inter-relation des polarités masculin/féminin, et leur complémentarité. Si l’on considère le masculin comme une force qui impulse le mouvement, dont l’action est dans l’impulsion, dans le guidage d’une direction. Et le féminin comme une force qui reçoit l’impulsion et donne naissance au mouvement, une action dans la réceptivité et l’écoute. Bien évidemment chacun des partenaires incarnant aussi l’autre polarité, et les rôles pouvant s’inverser.

Danser en yoga

  • Préparation corporelle en yoga pour le tango » :

Une mise en éveil du corps, ressenti et mobilisation de notre centre (bassin, périnée, sangle abdominale) et de nos appuis pour construire son alignement posturale et énergétique.
Sentir son axe et équilibre seul(e) afin de les vivre à deux, être conscient(e) de sa respiration afin de respirer ensemble, trouver son ancrage afin de fluidifier et alléger sa danse..
Se connecter à son propre corps pour vivre plus consciemment la connexion avec son/sa partenaire.

 

  • « Yoga : Récupération et étirement » :
Reprise de certaines bases posées la veille, étirements et mouvements respiratoires afin d’assouplir, détendre son corps et se recharger.
Apprendre à relâcher dans et après l’effort, ressentir l’équilibre entre tenue et lâcher prise dans les postures de yoga afin de le trouver dans sa danse.
Affiner sa qualité de présence et d’écoute de soi, de l’autre et du groupe.
* Ce sont des exemples de propositions, possibilité d’intervenir lors d’événements ou avant une pratique ou milonga. 

Yoga Danse et Fascia

Corps sensible et corps dansant, de la conscience du mouvement interne à l’expression du jeu dans le tango

Lors de cet éveil corporel nous voyageons entre pratique du yoga, conscience des fascias, mouvement sensible, exploration du jeu dans le tango

Avec comme fil conducteur et intentions :

La détente et l’assouplissment, de renforcer son centre et ressentir l’alignement, développer l’état de présence à soi et à l’autre, l’écoute et la connexion

Réveiller et nourrir son tango afin d’être pleinement disponible pour la danse

Ateliers proposés avec Rémy Tatard (musicien danseur)

Possibilité sur une demi-journée ou une journée entière en amont d’une milonga

Prochaines dates à venir, me contacter

TÉMOIGNAGES :

Sylvia :

« Pourquoi avoir été attirée par cette danse ? si séduisante , si sensuelle vue de l’extérieur ! Peut être un moment de ma vie, où j’avais besoin de me rassurer sur mon pouvoir de séduction Besoin d’être regardée… d’être prise dans les bras , de me sentir rassurée. C’est vrai , certains partenaires (bons danseurs) vont nous permettrent de nous sentir belle, nous sentir exister. Mais ce qui me plait dans le tango, c’est surtout lorsque j’ai la possibilité de proposer un ralentissement par ex (en écoute avec la musique) , ou une autre direction… de devenir une femme « forte » et non pas une suiveuse … Pour ce qui est de l’ancrage, de l’axe, ce sont des notions que je viens de comprendre, que je suis en train d’acquérir doucement …

J’ai démarré avec un tango très milonguero (d’appui sur le partenaire comme une pyramide) certainement par peur de tomber, de m’écrouler, souvent en déséquilibre avec énormément de tension dans le bras !!!

Aujourd’hui , je trouve ma posture (ce qui n’est pas anodin ) je me sens enfin prête à vivre seule , à être une personne à part entière, et non pas la femme de …. la mère de …. je me relève d’une séparation douloureuse après 20 ans de vie commune, je suis en train de devenir moi !!! à 46 ans … il en aura fallut du temps. Je deviens plus légère

Et le yoga dans tout ça ? depuis longtemps , je me disais … c’est pas pour moi , c’est trop lent j’ai toujours été dans l’action, besoin de courir plusieurs fois par semaine, de faire du vélo, d’aller en rando marcher 7/8 heures … toujours dans l’effort. Maintenant je sens le besoin de me poser, de respirer, de sentir ce qui se passe en moi de comprendre cette « Re – naissance ».

Olivier :

« Pour ma part si je te rejoins bien sûr sur de nombreux points concernant la conscience corporelle que m’a apporté la pratique de cette danse si particulière, je m’attache de plus en plus au ressenti et à l’échange tant avec le partenaire qu’avec l’énergie globale du groupe… Le Tango en d’autres termes m’a permis de

rouvrir mon coeur… Je ne dirais pas encore qu’il est grand ouvert mais j’y travaille… En cela je pense que j’ai pu reconnecter avec des valeurs que l’on considère comme féminines donc comme devant être le mieux ou le plus incarnées par les femmes alors que je les trouve désormais si nécessaires à mon équilibre dans la personne globale que je suis…

Accepter cette tension entre   et travaillant sur cette nouvelle dissociation afin de parvenir à un nouvel équilibre actif, une forme plus complète de l’être…

Devenir plus:  «